Presentation

« Mon élevage serait-il prêt pour élever des porcs mâles non castrés en agriculture biologique ? »

Piloté par la FNAB, l’ITAB et FOREBio, le projet CASDAR FARINELLI réunit un large consortium d’acteurs et vise à améliorer le bien-être des porcs mâles en élevage biologique en recherchant des alternatives à la castration telle qu’elle est pratiquée actuellement.

Dans le cadre de ce projet, soutenu par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, un outil d’auto-diagnostic a été développé pour vous permettre de comparer vos pratiques avec celles recommandées pour une conduite de porcs mâles non castrés.

Ce questionnaire est divisé en 4 sections (conduite ; logement ; caractéristiques des porcs ; alimentation) et ne vous prendra que quelques minutes à compléter.

Un bilan de vos réponses s’affichera à la fin de chaque section et un bilan global vous sera proposé à la fin de l’auto-diagnostic.

Un projet co-porté par :

Auteur.rices :
Sarah Lombard (ITAB) ; Florence Maupertuis (CRA Pays de Loire) ; Alexandre Poissonnet (IFIP) ;
Armelle Prunier & Chloé Van Baelen (INRAE) ; Antoine Roinsard (FOREBIO) ; Alexandre Tortereau (Bio Direct)


Ressource sous licence CC-BY-NC-SA

Pour citer cet outil : "Outil autodiagnostic CASDAR FARINELLI"

La responsabilité du ministère en charge de l'agriculture ne saurait être engagée.

Section conduite

Seriez-vous prêt·e à séparer des animaux non familiers à l’entrée en engraissement et en fin de bande ?


Seriez-vous prêt·e à maintenir séparés des porcs non familiers dans le local de stockage avant le départ pour l’abattoir ?


Avez-vous la possibilité de peser les porcs lors du tri avant abattage ?


Combien de temps avant leur chargement les porcs peuvent-ils être transférés vers un local d'embarquement ?


Avez-vous la possibilité de doucher / brumiser les porcs dans le local d'embarquement ?

Section conduite

BILAN INTERMÉDIAIRE

Voici où se situent vos pratiques par rapports aux recommandations :

Seriez-vous prêt·e à séparer des animaux non familiers à l’entrée en engraissement et en fin de bande ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Systématiquement après un mélange d’animaux non-familiers (de portées, de cases ou d’élevages différents) une nouvelle hiérarchie se met en place. Cela provoque l’apparition de nombreuses interactions négatives : combats, cris, soumissions voire exclusions. Les mâles non-castrés, dont l’agressivité est stimulée par les hormones sexuelles, se battront plus que les femelles et mâles castrés, il est donc d’autant plus important d’éviter les mélanges.

Seriez-vous prêt·e à maintenir séparés des porcs non familiers dans le local de stockage avant le départ pour l’abattoir ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Les conséquences (bien-être animal, économie) des bagarres consécutives à des mélanges d’animaux non familiers étant très marquées à l’approche de l’abattage, il est particulièrement important d’éviter les mélanges, et ce jusqu’au départ à l’abattoir. Pour cela, le local d’embarquement doit comporter suffisamment de cases.

Avez-vous la possibilité de peser les porcs lors du tri avant abattage ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Lors des premiers départs de mâles non castrés, le tri à l’oeil peut être biaisé du fait de leur conformation qui est différente de celle des mâles castrés (davantage de largeur d’épaule). La pesée est donc fortement conseillée au départ pour se refaire des repères visuels et éviter des erreurs d’estimation du poids vif.
Le rendement de carcasse des porcs mâles non castrés sera toujours moins bon que celui des porcs mâles castrés en raison du poids de l’appareil génital. En conséquence, pour atteindre le même poids de carcasse qu’avec des mâles castrés, il faudra viser un poids vif plus élevé au départ à l’abattoir.

Combien de temps avant leur chargement les porcs peuvent-ils être transférés vers un local d'embarquement ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

La présence d’un local d’embarquement est essentielle. Les porcs doivent y être transférés le plus tôt possible avant leur chargement : 6h est un minimum mais 12h (ou plus) serait l’idéal. L’objectif est d’assurer une durée minimale de jeûne et de repos pour les animaux. Les porcs qui partent à l’abattoir peuvent être à jeun tandis que leurs contemporains restés dans la case continuent à être alimentés normalement. La conception du local doit être bien réfléchie, avec notamment deux points de vigilance :
  • le local doit être équipé de dispositifs d’abreuvement.
  • le sol du local ne doit pas être recouvert de litière pour éviter que les porcs mis à jeun ingèrent la paille de la litière

Avez-vous la possibilité de doucher / brumiser les porcs dans le local d'embarquement ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Le douchage des porcs avant embarquement est fortement conseillé dans le cas des porcs mâles non castrés car il permet de calmer les animaux. La douche pré-lave les porcs, limitant ainsi la réabsorption cutanée de scatol. Cette pratique est complémentaire à une bonne gestion du paillage au cours de l’engraissement pour favoriser la propreté des porcs.

Section logement

Avez-vous la possibilité de séparer mâles non castrés et femelles pendant la phase d’engraissement (organisation ; nombres cases paires ou répartition équitable par case) ?


Avez-vous la possibilité de maintenir les mâles non castrés en groupes stables jusqu’au départ à l’abattoir ?


Quelle quantité de paille apportez-vous par porcs en engraissement ? (moyenne sur l’année)


Avez-vous la possibilité de mettre en place de zones de refuge / fuite (par exemple : des bottes de paille, des barrières pleines, etc.) ?


Avez-vous la possibilité d’isoler des animaux ? (ex : infirmerie / cases tampon)

Section logement

BILAN INTERMÉDIAIRE

Voici où se situent vos pratiques par rapports aux recommandations :

Avez-vous la possibilité de séparer mâles non castrés et femelles pendant la phase d’engraissement (organisation ; nombres cases paires ou répartition équitable par case) ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

En agriculture biologique, les mâles et les femelles peuvent être abattus à un stade relativement tardif du développement pubertaire. Il en résulte des comportements sexuels pouvant induire des blessures, voire un acharnement sur certaines femelles ou des gestations. Pour limiter ces risques, il est fortement recommandé de sexer les animaux lors de l’entrée en engraissement ce qui impose des contraintes en termes de bâtiment : il faut avoir la possibilité de séparer en deux la bande (nombre de cases pair et de même taille ou répartition équitable selon les dimensions des cases).

Avez-vous la possibilité de maintenir les mâles non castrés en groupes stables jusqu’au départ à l’abattoir ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Les mâles non castrés ayant une forte tendance à réaliser des comportements agressifs, il est d’autant plus important de les maintenir en groupes stables même en fin de lot après les premiers départs à l’abattoir. Il faut donc prévoir suffisamment de cases.

Quelle quantité de paille apportez-vous par porcs en engraissement ? (moyenne sur l’année)

Pratique favorable

Pratique non favorable

Au cours de l’engraissement, les cases doivent être paillées régulièrement et en quantité suffisante (95 kg/porc environ). Dans le cadre de l’élevage de porcs mâles non castrés, pour réduire le risque d’odeur des carcasses, il est très important que le logement soit bien paillé pour favoriser la propreté des porcs, en particulier lors des deux dernières semaines avant abattage.

Avez-vous la possibilité de mettre en place de zones de refuge / fuite (par exemple : des bottes de paille, des barrières pleines, etc.) ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Pour augmenter les possibilités de fuite ou d’évitement et ainsi limiter le nombre de conflits entre les porcs et surtout leur gravité, des zones de refuge peuvent être conçues en ajoutant des barrières visuelles, par exemple : des bottes de paille, des barrières pleines, etc.

Avez-vous la possibilité d’isoler des animaux ? (ex : infirmerie / cases tampon)

Pratique favorable

Pratique non favorable

Le risque de blessures et de boiteries sévères étant relativement élevé chez les mâles non castrés, il est d’autant plus important de disposer d’un nombre suffisant de cases d’infirmerie et de cases tampon. Cela permet d’isoler les animaux blessés en évitant les mélanges d’animaux non familiers et les mâles avec les femelles.

Section caractéristiques des porcs

Actuellement, quel est le poids moyen à l’abattage ?


Actuellement, quel est l’âge moyen à l’abattage de l’élevage ?


Utilisez-vous du Piétrain pour la lignée mâle ?


La lignée mâle utilisée est-elle sélectionnée contre le risque d’odeur sexuelle ?


Pratiquez-vous l’autorenouvellement ?


Quelle génétique femelle est ou sera utilisée (si porteur de projet) ?

Section caractéristiques des porcs

BILAN INTERMÉDIAIRE

Voici où se situent vos pratiques par rapports aux recommandations :

Actuellement, quel est le poids moyen à l’abattage ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Le risque d’odeurs sexuelles dans les carcasses de mâles non castrés augmente avec le poids, il est donc recommandé de les abattre le plus léger possible, tout en prenant en compte les débouchés (qualité de la viande et des carcasses).

Actuellement, quel est l’âge moyen à l’abattage de l’élevage ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Le risque d’odeurs sexuelles dans les carcasses de mâles non castrés augmente avec l’âge, il est donc recommandé de les abattre le plus tôt possible. Pour les mâles non castrés l’âge doit dicter la décision d’envoyer à l’abattoir au risque de baisser le poids à l’abattage.

Utilisez-vous du Piétrain pour la lignée mâle ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

La race Piétrain présente moins de risques d’odeurs sexuelles que les autres races.

La lignée mâle utilisée est-elle sélectionnée contre le risque d’odeur sexuelle ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Il est possible de sélectionner contre le risque d’odeurs sexuelles. Ceci est d’autant plus important pour les génétiques à risque comme le Duroc.

Pratiquez-vous l’autorenouvellement ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Les mâles issus des portées pour le renouvellement des femelles présentent un risque plus important d’odeurs sexuelles parce que la génétique paternelle est généralement plus à risque que pour les animaux destinés à la production de viande.

Quelle génétique femelle est ou sera utilisée (si porteur de projet) ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Les races Large White et Landrace présentent moins de risques d’odeurs sexuelles que les races sino-européennes et probablement que les races locales.

Section alimentation

Seriez-vous prêt·e à distribuer des fourrages grossiers en fin d’engraissement ? (hors paille)


Est-il possible d’appliquer un plan d’alimentation différent entre les cases d’une même bande (mâle entier vs femelles) ?


Actuellement / dans votre projet, quelle longueur d’auge / de nourrisseur est disponible par porc ?

• Si auge :


• Si nourrisseur :


Quel est le nombre de porcs par dispositif d’abreuvement ?

• Si alimentation en sec :


• Si alimentation en soupe :


Selon le dispositif d’abreuvement, quel est le débit d’eau en engraissement ?

• Si pipette :


• Si bol :

Section alimentation

BILAN INTERMÉDIAIRE

Voici où se situent vos pratiques par rapports aux recommandations :

Seriez-vous prêt·e à distribuer des fourrages grossiers en fin d’engraissement ? (hors paille)

Pratique favorable

Pratique non favorable

L’apport de fourrages grossiers aux porcs permet l’enrichissement en fibres fermentescibles de la ration alimentaire. La présence de fibres dans l’aliment diminue la production de scatol issu des fermentations protéiques.

L’apport de fourrages grossiers contribue également à la satiété et agit favorablement sur le comportement. Les animaux passent davantage de temps à manger, sont plus calmes, et se bagarrent moins, ce qui diminue le risque de blessures. Ceci est d’autant plus important chez les porcs mâles non castrés pour lesquels ce risque est plus élevé.

Est-il possible d’appliquer un plan d’alimentation différent entre les cases d’une même bande (mâle entier vs femelles) ?

Pratique favorable

Pratique non favorable

Il est recommandé de conduire les porcs mâles non castrés de façon quasi libérale sur le plan alimentaire. En effet, le rationnement alimentaire augmente l'agressivité et donc le risque de bagarres et de blessures corporelles liés à la compétition entre animaux pour l’aliment.

Par ailleurs, les porcs mâles non castrés déposent moins de tissu adipeux que les porcs castrés. Il n’est donc pas utile de les rationner pour obtenir des carcasses maigres et contrôler l’indice de consommation.

Actuellement / dans votre projet, quelle longueur d’auge / de nourrisseur est disponible par porc ?

• Si auge :


• Si nourrisseur :

Pratique favorable

Pratique non favorable

Le manque de place à l’auge ou au nourrisseur augmente la compétition entre animaux pour accéder à l’aliment et donc le risque de bagarres et de blessures corporelles.

Il est donc essentiel de respecter les recommandations de longueurs d’auge ou de nourrisseurs disponibles par porc (réglementées dans la directive bien-être).

Quel est le nombre de porcs par dispositif d’abreuvement ?

• Si alimentation en sec :


• Si alimentation en soupe :

Pratique favorable

Pratique non favorable

Un nombre insuffisant d’abreuvoirs augmente la compétition entre les animaux pour accéder à l’eau et donc le risque de bagarres et de blessures corporelles.

Il est donc essentiel de respecter les recommandations pour les nombres de porcs par dispositif d’abreuvement (recommandations techniques issues de l’IFIP et des Chambres d’Agriculture).

Selon le dispositif d’abreuvement, quel est le débit d’eau en engraissement ?

• Si pipette :


• Si bol :

Pratique favorable

Pratique non favorable

Un débit d’eau insuffisant augmente la durée d’abreuvement et donc le risque de compétition entre les animaux pour l’accès à l’eau ce qui augmente le risque de bagarres et de blessures corporelles.

Il est donc essentiel de respecter les recommandations de débit d’eau par dispositif d’abreuvement (recommandations techniques issues de l’IFIP et des Chambres d’Agriculture).

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